Les
dates gravées sur l'édifice témoignent des interruptions
qu'eut à subir sa reconstruction entreprise pendant les troubles de
la ligue. Les murs latéraux portent les inscriptions suivantes :
Côté nord :
JAC
: BERE
|
JO
: AROUR
|
GAR:
F: 1591
|
F:
1593
|
Côté sud :
JO
: COETME
|
MI
: FEREC
|
G
: ROE
|
SANQVER
|
NOEL
JONCOVR
|
UR
: F: 1592
|
FAB
|
F:
LAN 1593
|
RECT
|
FAB
|
Sur
le pignon oriental on lit le nom de JOS : BESCOMD : FAB.
L'autre pignon et le clocher paraissent
contemporains su calvaire qu'érigea en 1647 Mre Gabriel Courant, recteur
de Pouldregat, dans l'enclos boisé qui dépend de la chapelle.
L'intérieur contient la statue
du saint patron représenté avec la crosse et la mitre et celle
de Notre-Dame de Rumengol dont le socle est armorié du blason de Messire
René de Ploeuc qui avait dû contribuer à l'embellissement
de ce sanctuaire.
Le pardon se célèbre le
deuxième dimanche d'Octobre. Il attire de nombreux pèlerins
qui viennent invoquer saint Guenaël pour la guérison de la goutte
et des rhumatismes ( en breton gwendré) et boire l'eau de la source
limpide qui jaillit au bas de l'enclos.
Saint Guenaël, né au commencement
du VIème siècle, succéda en 532 à saint Gwennolé
comme abbé de Landévennec. En 539, il résigna son abbaye
pour se rendre en Irlande où il séjourna trente quatre ans.
Revenu en Armorique, il fonda sur les bords du Blavet un monastère
où il mourut vers 585-590. L'emplacement de ce couvent est encore indiqué
par l'antique chapelle de saint Guenaël, dans la paroisse de Caudan,
près Lorient.
Le diocèse de Cornouaille possédait
plusieurs chapelles dédiées au même saint ; l'une d'elles
se trouvait dans la paroisse de Penhars, non loin du manoir de Pratanroz.
La chapelle de saint Guendal, vendue nationalement
le 8 Thermidor An III, fut acquise moyennant 3000 livres par Renévot
et Bescond. Le même jour, les bois taillis de Sant Riou et de Santez
Egassa, appartenant à la fabrique étaient vendus, le premier
pour 800 livres et le second pour 1700 livres.
|