|
||||
La
réformation de 1427 mentionne au Guilly deux domaines dont les métayers
étaient exempts de fouages. L'un d'eux appartenait à Jehanne
de Lespervez, veuve de Guillaume de Rosmadec ; l'autre à Jehan Agnès,
de Clémentec en Ploaré, dont le père, Jehan Agnès,
avait figuré comme écuyer, en 1379, dans la montre d'Hervé
de Lezongar. Henry Agnès étant décédé au Guilly en 1506, son fils Jehan rendit aveu l'année suivante à la seigneurie de Coetmorvan pour ce manoir et son moulin qu'il tenait par mains, ainsi que pour trois tènements que cultivaient au Guilly Jehan le Marhec, Yvon le Béguec et Alain Kerminihy. Ce Jehan Agnès qui possédait également le Questel et le manoir de Toulgoet en Penhars, abandonna le nom d'Agnès pour prendre celui du Guilly qu'ont porté ses descendants. Il mourut vers 1554, laissant deux fils dont le cadet, Jehan du Guilly, était recteur de Meylar en 1561. L'aîné, Henry du Guilly, décédé en 1563, fut père de François du Guilly, seigneur de Toulgoet, qui habitait en 1574 le manoir du Guilly et auquel avait succédé en 1580 Françoise du Guilly, dame du Haffont de Lestimbech. Françoise du Guilly dont la mère devait appartenir à une famille de cultivateurs ou de commerçants du pays (1), vivait encore en 1612. Aucun de ses enfants de laissa de descendance. Sa fille, Louise du Haffont, femme de Nicolas de Charmoy, qui avait hérité, en 1622, de son frère Guillaume du Haffont, vendit quelques années après le manoir et une partie de la terre du Guilly. Ce manoir appartenait, en 1643, à Maître Nicolas Delisle qui résidait alors à Tréotat et qui fut pourvu en 1659 de l'office de procureur fiscal de Kerharo. Maître Delisle eut pour successeur, vers 1684, son fils nommé aussi Nicolas, qui de son mariage avec Françoise Josse ne laissa que deux filles. |
||||
(1) En 1661, les Férec, Guillou, Gannat et autres représentants de cette famille, se partagèrent la succession de Louise du Haffont dont ils étaient les plus proches héritiers. | ||||
Propriétaires
|