Trémibrit

      En 1460 mourut Jehan de Trémibrit. Le minu pour l'éligement du rachat acquis par son décès fut fourni, la même année, par Pezronnelle du Rible, sa veuve, et par Hervé du Kernech, garde et curateur de ses enfants (1).
      L'aîné de ces enfants, Jehan de Trémibrit (2), était notaire en 1475 et comparut à la montre de Carhaix en 1481. Décédé sans postérité vers 1500, il laissa pour unique héritière sa sœur Marie Trémibrit qui vivait encore en 1541.

      Au XVIIème siècle, on trouve la terre de Trémibrit réunie à celle de Kerguélenen. En outre du manoir avec métairie, moulin et bois taillis, cette terre comprenait le convenant Kerdréo (anciennement Kerdrein) et deux tenues à Kerilis-Pouldergat. Le manoir, détruit pendant la Ligue, n'avait été qu'en partie réédifié. D'après l'aveu rendu au roi en 1680, à l'ouest de la maison qui avait 24 pieds de longueur sur 20 de hauteur, existaient encore les ruines d'un ancien corps-de-logis long également de 24 pieds.

      Dans l'église paroissiale, suivant le même aveu (3), le blason de Trémibrit, d'argent à l'aigle impériale de sable becquée et membrée d'or, occupait un des soufflets du tympan de la maîtresse-vitre. Ces armes étaient reproduites dans les panneaux inférieurs en alliance avec celles de Lezongar, de Pencoet, de Kernech et du Rible.
      La maison du Rible (en Plomodiern), dont les armes antiques étaient d'argent au chevron de gueules, portait alors palé d'argent et d'azur de six pièces chargées d'une cotice de gueules, l'héritière de cette maison ayant épousé, au XIVème, Pierre Juveigneur de Rosmadec qui prit pour lui et ses descendants le nom du Rible, tout en retenant les armes de Rosmadec.

      Chaque année, le jour de la fête de saint Etienne, le seigneur de Trémibrit avait coutûme de faire jeter une soule en bois fournie pour le dernier marié de l'année. Ce vieil usage qui était tombé en désuétude pendant la Ligue, fut rétablie en 1724 par Alain-Maurice de Quélen.



(1) Compte de Gauvain de Qoettanezre, receveur du domaine à Quimper (Arch. du Finistère, A 39).

(2) août 1477 (AD 29 1 E 227): Jehan de Tremibrit et Clémence de Lesongar, sa femme, procèdent à un afféagement à Stangyen en Gourlizon, alors trève de Ploaré; l'acte est signé et scellé "en la maison Alain du Bourch en la paroisse de Ploedergat le 9 juin 1477"

(3) Arch. Nationales, P 1693, T.VIII, f° 147


Propriétaires

1460 Jehan Trémibrit - Pezronnelle du Rible
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1475 Jehan Trémibrit - Clémence de Lezongar
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1541 Marie Trémibrit
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Kerguelenen