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ommémoration de la déclaration de la guerre 14-18
Le dimanche 3 août 2014, la commune de Pouldergat honore ses nombreux morts pour la France durant la guerre 14-18. Dépôt de gerbe au monument aux morts, lecture en français et en breton (voir ci-dessous) de l'Ordre de Mobilisation Générale datant du 2 août 1914.
Lecture en breton du texte de l'ordre de mobilisation, par Yves Le Berre
Arme a zouar hag Arme a vor
Urz
d’an oll voazed da gemer an armou
Hervez eun dekret kemeret gand Prezidant ar Republik eo gourhemennet sevel an armeou a zouar hag a vor, hag ouspenn-ze kemer an oll loened, kirri hag harnachou a zo red anezo evid ekipa an armeou-ze.
An devez kenta da gemer an armou eo ar zul eil devez a viz eost ar bloavez mil nao hant pevarzeg.
Peb goaz gouest da zervichi a rank, dindan boan da veza puniset striz hervez al lezennou, heulia aliou leor ar zoudard (ar pajennou e liou a gavo en e leor).
Da respont en eus d’an urz-man peb gwaz n’ema ked hirio dindan an armou, hag en-eus grêd e zervij :
1° En arme a zouar, asamblez gant ar re a oa er holoniou, ha soudarded ar zervichou all ;
2° En arme a vor, asamblez gand ar re o deus grêd o zervij war vor hag armurierien ar batimanchou a vrezel.
Pennou braz ar Stad hag an Arme a zo karget da gas an dekred-man da vad.
Message de Kader Arif, secrétaire d'Etat auprès du Ministre de la Défense, chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire.
Il y a tout juste 100 ans retentissait à travers tout le territoire le tocsin annonçant la mobilisation générale. Le 1er août 1914 est ce jour qui a fait basculer l'Europe et le monde dans la Grande Guerre qui occupe encore une place essentielle dans la mémoire nationale malgré le temps qui l'éloigne de notre société.
Aujourd'hui, dans l'intimité des familles, le fil de ce récit de quatre années de guerre se retisse à l'aune des témoignages transmis de générations en générations. Si la mobilisation n'est pas la guerre, elle est un pas décisif qui met en marche le mécanisme de l'armée universelle de conscription. Les hommes âgés de 21 à presque 40 ans sont appelés à quitter leur foyer pour se rendre sur les frontières de l'Est. Ils seront rejoints ensuite par les soldats de l'arrière, par toutes ces femmes mobilisées sur d'autres fronts, usines, hôpitaux, champs, écoles, pour que la France reste debout.
Commémorer ce 1er août 1914, c'est se souvenir de l'unité nationale de toutes les femmes et de tous les hommes de ce pays réunis au son du tocsin. C'est célébrer la solidarité, celle des soldats qui se soutiennent mutuellement pour affronter l'horreur des tranchées et celle de l'arrière avec le front. C'est se rappeler aussi de la République et ses valeurs ont su triompher de cette guerre. C'est se souvenir enfin que de cette journée, l'une des plus sombres mais aussi l'une qui fit la France, est née l'impérieuse nécessité de penser le monde et l'Europe sur les fondements du droit international et de les faire avancer sur le chemin de la paix et de la réconciliation.
C'est en souvenir de ce combat pour la paix, qui fut l'ultime bataille de Jean Jaurès assassiné la veille de ce 1er août, que la France a accueilli, le 14 juillet dernier près de 70 nations étrangères sur son sol, alliés et ennemis d'hier. Les Françaises et les Français se sont mobilisés il y a 100 ans au rythme de La Marseillaise. Le temps a passé. La situation géopolitique n'est plus la même. Le contexte socio-économique a changé. Mais l'hymne nationale qui nous accompagne en cette année 2014 dans tous nos grands moments de rassemblement, commémoratifs et sportifs, reste un appel à la mobilisation.
Aujourd'hui, c'est au nom de ce 1er août que nous avons le droit d'avoir de grandes ambitions pour la France et que nous avons le devoir de préserver l'héritage de paix pour lequel "ceux de 14", nos aînés, sont tombés.